Douleurs de menstruation, dysménorrhée

Processus des menstruations

Lors de la menstruation, la muqueuse utérine est préparée pour une possible grossesse ; des substances nutritives s’y entreposent. Après l’ovulation, si l’ovule n’est pas fécondé, la muqueuse utérine enfle, dépérit et est rejetée afin qu’une nouvelle muqueuse puisse se former. Pour que le tissu mort soit vraiment éliminé de l’utérus, il faut que les muscles de la paroi utérine se contractent et se crispent. Pour déclencher ce processus de contraction, le corps doit sécréter des prostaglandines ; il s’agit de composés chimiques qui agissent comme des neurotransmetteurs de la douleur.

Cause des douleurs

Ce sont avant tout ces contractions spasmodiques qui provoquent les douleurs, surtout en cas de forte sécrétion de prostaglandines ou d’agglutinements de tissu. Ce sont ces mêmes neurotransmetteurs de la douleur qui assurent qu’un bébé soit poussé dehors lors de la naissance. La médecine utilise cette action des prostaglandines pour déclencher un accouchement à l’aide de prostaglandines artificielles.

Que faire en cas de douleurs trop fortes ?

Lorsque des douleurs de menstruation se manifestent régulièrement, une auto-thérapie simple est possible. Néanmoins, si les douleurs perturbent trop la vie quotidienne ou se manifestent de manière trop intense ou si le saignement est accompagné de troubles, alors il faut consulter le gynécologue. Cela peut en effet être un signe de tumeurs utérines bénignes (myomes) ou d’une endométriose. Chez l’endométriose il s’agit de parties de la muqueuse utérine qui se sont répandues dans d’autres zones et qui provoquent des douleurs supplémentaires lors de la règle.

Dysménorrhée primaire

Dans les groupes experts on différencie entre dysménorrhée primaire et secondaire. La dysménorrhée primaire se manifeste chez la plupart des femmes et commence environ six à douze mois après la première règle. Ces douleurs augmentent normalement avec l’âge ou après une grossesse. Cela peut être dû au fait que les nerfs de l’utérus se détériorent avec le temps.

Dysménorrhée secondaire

La dysménorrhée secondaire comprend des douleurs qui se manifestent en raison d’une mauvaise fonction de l’appareil de reproduction féminin. Ils n’apparaissent que quelques années après la première règle et peuvent avoir différentes causes. L’endométriose est une de ces causes qui est accompagnée de douleurs particulièrement grandes. Comme la muqueuse utérine se forme aussi en d’autres endroits du corps, des douleurs et des irritations se manifestent aussi dans ces endroits, ce qui peut être particulièrement désagréable. Une autre cause est l’adénomyome, une maladie bénigne. Chez celle-ci de la muqueuse utérine se dépose sur les parois musculaires de l’utérus ; des myomes ou des polypes se forment.

Facteurs

Une opération du col de l’utérus, la spirale comme méthode de contraception, des infections chroniques ou la maladie inflammatoire pelvienne sont d’autres facteurs responsables de ce groupe. Dans le cas de la maladie inflammatoire pelvienne une inflammation survient dans l’utérus, les trompes de Fallope et d’autres organes du système reproductif. Dans tous ces cas le médecin va prescrire un traitement correspondant.

Manifestation des douleurs

Les douleurs de la dysménorrhée primaire peuvent en général être éliminées par un auto-traitement. Elles se manifestent surtout dans les deux premiers jours de la période, quand le saignement est le plus fort, mais elles peuvent aussi apparaître peu après le début de la règle. Les douleurs lancinantes, spasmodiques et souvent de longue durée sont accentuées par un stress (émotionnel) extrême ou d’autres facteurs externes. Chez certaines femmes des règles accompagnées par de fortes douleurs se relaient avec des règles sans douleurs. Parfois, elles sont accompagnées de problèmes de circulation, de maux de tête ou de nausées. Toutes ces caractéristiques peuvent se manifester de manière tellement forte que les femmes concernées ne sont pas capables de travailler pendant la durée des crampes et doivent rester au lit, car rester coucher, se reposer et dormir est ce qui aide vraiment lorsque les douleurs commencent.

Solutions pour atténuer la douleur

Ce qui peut aider dans beaucoup de cas, c’est la pilule contraceptive. Avec des progestatifs et des œstrogènes artificiels elle peut agir de manière que la muqueuse utérine ne se développe pas trop. De cette manière moins de muqueuse doit être éliminée plus tard et moins de particules doivent être transportées par le sang, ce qui fait que la force et la durée du saignement diminuent. Mais ce n’est pas toujours la pilule contraceptive qui est nécessaire et elle a elle-même des effets secondaires ; des médicaments analgésiques et antispasmodiques non plus ne sont pas nécessairement la seule solution.

Autres méthodes

Il existe encore d’autres méthodes d’auto-traitement. Le sport régulier par exemple - comme le jogging surtout -, mais aussi beaucoup de mouvement ont une action positive, car cela stimule l’irrigation sanguine, ce qui agit de manière antispasmodique. Cela a aussi une influence positive sur l’âme. La chaleur aide également à soulager les douleurs comme l’application de bouillotes, de coussins remplis de noyaux de cerises ou d’épeautre ou de couvertures chauffantes. La prise régulière de magnésium peut également avoir un effet positif. Le magnésium se trouve par exemple dans le riz, les noix ou les légumineuses. Pour ce qui est de l’alimentation, voici d’autres conseils surtout pour les jours avant la règle : Faites attention à une alimentation riche en vitamines (vitamine B, C et E), en calcium et en zinc qui apportent suffisamment d’acides gras essentiels au corps. Beaucoup boire aide également – surtout pendant la règle -, comme de la tisane de gingembre par exemple, ce qui agit en produisant de la chaleur et de manière antispasmodique.

Neurostimulation électrique transcutanée

La neurostimulation électrique transcutanée (TENS) a également fait ses preuves. Cette thérapie de traitement de la douleur aide en cas de trouble de menstruation par l’utilisation d’impulsions électriques dont la fréquence devrait être assez élevée et en même ressentie comme agréable. L’idée n’est pas nouvelle. Dans l’ancienne Egypte déjà ont été utilisées des impulsions électriques de la raie électrique pour ainsi soulager la douleur par une sorte de contre-irritation.

Traitement TENS

Depuis les années 60 la recherche scientifique a essayé d’utiliser TENS et les appareils correspondants pour développer la thérapie par courant stimulant. Depuis 20 ans TENS a fait ses preuves comme une forme de traitement de la naturothérapie. La thérapie est appliquée à l’extérieur, elle ne fait pas mal et on y ressent un léger fourmillement. Le principe est similaire à celui de l’acupuncture, sauf qu’aucune aiguille ne transperce la peau, mais des électrodes ou pads sont collés sur la peau à l’aide de gel ou d’une feuille autocollante.

Fonctionnement de la TENS

Au cours de la thérapie certains nerfs sont stimulés par les impulsions électriques de certaines fréquences, de manière qu’une sorte de contre-irritation en résulte qui bloque les informations de la douleur sur leur chemin vers le cerveau. La fréquence peut être réglée comme souhaitée. Le gynécologue et le manuel vous informeront pour ce qui est du positionnement des électrodes. La thérapie TENS ne présente que peu d’effets secondaires et peut être utilisée plusieurs fois par jour.